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Santé
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Plantes médicinales

Une directive européenne prévoit d'interdire l'usage de plantes médicinales.

Faux Faux
01/09/2010 Par hoaxbuster
Pertinence
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Tout commence le 25 septembre 2010, avec la traduction en français par News of Tomorrows d'un article d'Heidi Stevenson paru le 12 septembre 2010 sur le site Gaia-Health, un site qui soutient très sérieusement qu'un baiser ne transmet pas la grippe. On peut noter que ce texte a reçu la caution de l'Allianz for Natural Health, dont le président Robert Verkerk, s'est illustré notamment en propageant les fausses rumeurs sur le Codex Alimentarius.

 

Dès le 18 octobre 2010, Thierry Thévenin publie un démenti sans appel sur le site du syndicat SIMPLES : "ce texte, construit comme un texte de propagande, est erroné ; il accumule raccourcis et effets d’annonce chocs. Il discrédite ainsi son auteur et ses objectifs". Et pourtant, malgré la reprise de ce démenti par Nature et Progrès, Plantasanté ou notre partenaire du CorteX, l'inquiétude ne cesse de monter jusqu'à la date fatidique, culminant dans une pétition qui reprend peu ou prou les termes de l'article de Stevenson, tout en prétendant s'en désolidariser.

 

Augustin de Livois, l'expert en communication à l'origine de la pétition, nous a cependant avoué qu'il n'était "pas encore un grand expert dans le domaine de la protection de la santé naturelle", même s'il prétend avoir rencontré "nombre d’experts d’horizons différents". Ce qui ne l'empêche pas d'être en désaccord avec le démenti que Frédéric Vincent, le porte-parole de la Commission Européenne pour les questions de santé, a adressé au Point : il y voit "un mépris bien réel des consommateurs et des patients européens". Et pourtant, dès 2006, la Commission européenne, en réponse à une pétition semblable, assurait qu'elle avait pris en compte le point de vue du consommateur.
 
Ce qui cristallise ainsi les passions, c'est une directive de l'Union Européenne (la 2004/24/CE du 31/03/2004), pourtant déjà largement en vigueur dans les pays européens. En France, c'est le cas depuis une ordonnance du 26 avril 2007 (la 2007-613), qui vient d'être modifiée par une loi du 22 mars 2011 (la 2011-302).
 
 
Contrairement à ce que disent ses détracteurs, les textes ne prévoient nullement une interdiction des plantes médicinales, ni un alignement du statut des médicaments à base de plantes sur celui des médicaments ordinaires. Au contraire, il est prévu pour eux une Autorisation de Mise sur le Marché simplifiée, qui réclame juste qu'ils soient inoffensifs (évidemment) et qu'ils s'inscrivent dans une tradition thérapeutique d'au moins 15 ans en Europe et 30 ans ailleurs.
Ce dernier point (prévu par l'article R5121-107-3 du Code de Santé publique française) est moins contraignant qu'il n'y paraît, si l'on songe que la phytothérapie remonte à bien avant 1996, et que les médecines traditionnelles "exotiques", de vogue plus récente, sont quand même suffisamment anciennes pour tirer leur épingle du jeu - c'est du moins l'avis d'Isabelle Robard sur le site de la Chambre Nationale des Ostéopathes.
 
 
En outre, Louise Knops, l'assistante de l'euro-député vert Philippe Lamberts, a assuré à Olivier Schmitz, sociologue spécialiste des médecines alternatives, que les Verts, "ardents défenseurs d'une médecine plurielle", s'emploieraient à "vérifier le nombre effectif d'enregistrement de ces plantes au cours de ces dernières années."
 
Par ailleurs, dans les récentes discussions à l'Assemblée Nationale sur le sujet, Cécile Dumoulin a fait observer que la date-butoir du 30 avril 2011 prévue par la directive européenne pour mettre en place le nouveau système était tenable par les producteurs, d'après le syndicat des entreprise du médicament.
 
A la lumière de tous ces faits, nous ne pouvons que conclure que la rumeur d'interdiction est bel et bien infondée, et nous interroger sur les véritables raisons de ceux qui continuent malgré tout à la répandre.
 
Sources :

 

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Rédacteur Hoax
mots-clés : Santé - Pétition
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